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Kerala, pays béni des dieux
11 février 2018

L'univers sonore

Rue commerçante à Ernakulam

Dans la plaquette trouvée dans notre chambre, à Cochin, j'ai lu avec amusement un long paragraphe sur les bruits en Inde qui "surprennent" les touristes étrangers. On y mentionne entre autres les "manifestations religieuses de toutes confessions qui cohabitent, notamment à proximité de l'hôtel".
En effet, même avant de la voir, à quelques dizaines de mètres de là, on n'a pas manqué la mosquée qui s'est manifestée à nos oreilles, dès notre arrivée, à midi pétante ! Adrien et Dino ont même trouvé que la voix du muezzin était un peu éraillée et sonnait faux !
Et bien sûr, ça n'a pas loupé, la nuit suivante, nous avons tous été réveillés à 5h30 par le premier appel à la prière de la journée, suivi par de longs récitatifs qui ont duré au moins une demi-heure. A peine rendormis, nos oreilles ont été agacées par les cris des corneilles excitées par le lever du jour (6h30 - 7h). Et là j'ai décidé qu'il était temps de me lever, quitte à faire une petite sieste l'après-midi, au plus fort de la chaleur. Mais on s'habitue au bruit comme au reste et, la deuxième nuit, je n'ai pas du tout entendu la prière de 5h30 !

Bien sûr, il n'y a pas que les chants hindous, musulmans ou chrétiens qui occupent l'univers sonore. Même si l'on peut observer une sorte de surenchère dans l'ostentation religieuse. Les bruits de la rue sont incessants : moteurs, klaxons, éclats de voix, travaux... Dans notre hôtel, ils nous arrivent un peu tamisés, surtout si on se tient au bord de l'eau, où là c'est parfois la corne des gros cargos qui nous fait sursauter.

Roselyne

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